Comment devient-on cyclothymique ?

Bonne nouvelle, vous pouvez rester aux côtés d'un cyclothymique qui éternue, parce que la cyclothymie n'est pas contagieuse. En fait, si vous n'êtes pas né avec, vous n'avez même aucun risque d'en souffrir : la cyclothymie est de nature génétique¹ !

Une vingtaine de gènes altérés : voilà, d'après les chercheurs, les responsables de ces dérèglement d'humeur. Et comme ils sont transmis par voie génétique, il n'est pas rare de trouver, au sein d'une même famille, plusieurs personnes affectées par les troubles de l'humeur (dépressions, suicides, projets démesurés, nombreux divorces, humeurs lunatiques...).

Au début, la cyclothymie est si petite qu'elle ne se voit pas... - Extrait de Goupil ou face

La plupart du temps, le trouble cyclothymique se manifeste au début de l'âge adulte, avant 21 ans. Sans suivi adapté, il a tendance à s'aggraver avec les années. Il peut même, exceptionnellement, évoluer en bipolarité de type II.

Il faut savoir que, dans la cyclothymie, tout n'est pas prédéterminé : le parcours personnel et l'hygiène de vie peuvent aggraver le trouble ! Ainsi, certains facteurs environnementaux, comme un mauvais rythme de sommeil ou un stress important, peuvent renforcer les variations d'humeur. La consommation de tous types d'excitants - alcool, drogues, café, sodas, et même le chocolat ! - sont déconseillés. Certains médicaments, prescrits à tort, peuvent aussi renforcer la cyclothymie : c'est notamment le cas des antidépresseurs qui, à des dosages inadaptés, peuvent causer des dégâts durables.

À l'inverse, une hygiène de vie saine et une bonne connaissance de soi permettent de réduire le trouble. Il est donc important de comprendre sa maladie !

 ¹ Il existe aussi des personnes chez qui la cyclothymie est déclenchée par la prise d'alcool, d'antidépresseurs ou de stimulants. On parle alors de cyclothymie induite.